Une délégation conjointe de la CEDEAO, UA et ONU a bouclé vendredi soir 02 octobre une mission de deux jours à Conakry. Ces institutions étaient venues s’enquérir de l’état d’avancement des préparatifs de la présidentielle du 18 octobre prochain et la situation sociopolitique qui reste pour le moins délétère.
A l’issue donc des deux jours des travaux, la mission a formulé quelques recommandations avant d’annoncer l’envoie d’un nombre suffisant d’observateurs pour la présidentielle à venir.
Selon le communiqué final lu par le Général Francis Béhanzin de la Commission Paix et Sécurité de la CEDEAO, la mission a rencontré le chef de l’Etat, les partis engagés dans la course à la présidentielle, les responsables des institutions républicaines, la société civile sous l’égide du Front National pour la Défense de la Constitution, les leaders religieux et certaines associations des femmes et des jeunes.
La mission a dit sa préoccupation quant aux discours au relent ethnique qui ne sont pas de nature à préserver le tissu social, des violences enregistrées pendant la campagne électorale. Après avoir condamné les tueries, la mission a invité l’Etat à faire la lumière puis de garantir la sécurité physique de tous les candidats en lice pour la présidentielle.
Elle encourage la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) à afficher la liste électorale et les procès verbaux de chaque bureau.
Ces institutions ont annoncé par la même occasion qu’elles vont déployer plusieurs observateurs dans le cadre de la présidentielle.
Contrairement au double scrutin référendaire et législatif du 22 mars dernier, les institutions internationales auront donc un regard sur la présidentielle. Celle-ci se tient dans un climat tendu. Alpha Condé brigue un troisième mandat contesté par une bonne partie des Guinéens. Des violences sont déjà enregistrées en marge de la campagne électorale. Deux morts sont enregistrés à date dont un à Faranah (Haute-Guinée) et un à Dalaba (Moyenne-Guinée).
Fanta Kaba pour voxmeteore.info
