Ce dimanche 3 juillet, la conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO s’est réunie à Acrra pour la 61ème session ordinaire de l’organisation. Au menu des discussions, le cas de la transition en Guinée. Les chefs d’Etat ont rejeté le délai de 36 mois de transition en Guinée.
Les chefs d’Etats de la CEDEAO sont opposés aux 36 mois de transition proposés par le Gouvernement guinéen. Ils l’ont fait savoir à l’occasion du sommet ordinaire de l’institution sous-régionale Ouest africaine.
Dans le but de réduire ce délai de 3 ans de transition, les Chefs d’Etat de l’organisation ont choisi Thomas Yayi Boni, ancien chef d’Etat béninois comme médiateur pour faciliter le dialogue entre les acteurs sociopolitiques du pays. Un délai d’un mois (d’ici la fin du mois de juillet, ndlr) a été donné pour trouver un consensus autour de la durée de la transition.
Intervenant dans l’émission mirador sur Fim Fm, Ousmane Gaoul Diallo a fait savoir que le Gouvernement guinéen va retravailler sur le contenu du chronogramme. « Nous allons travailler sur le contenu de la durée, je pense que c’est fondamental. Si on regarde ce qui se passe au Mali et comment cela a été traité et ce qui se passe au Burkina également, on se rend compte d’une certaine homogénéité dans les deux systèmes. Ces deux pays n’ont pas besoin de reprendre ou de faire leurs fichiers électoraux, parce que ces fichiers ne font pas l’objet de crise, contrairement à notre pays où le fichier électoral est source de tensions depuis 12 ans. Il faut régler définitivement ce problème de façon consensuelle. Quel est le délai imparti pour faire ce travail ? C’est à cela qu’on doit s’atteler », a déclaré le porte-parole du gouvernement.
Cette réduction de la durée de la transition souhaitée par les chefs d’Etat de la CEDEAO, vient réconforter les positions des acteurs sociopolitiques du pays qui clament tous une durée raisonnable et consensuelle.
Mbella Diallo pour Voxmeteore
